Alimenter la reflexion programmatique d’une Architecture et d’Aménagements prenant en compte la santé mentale
Et si l’architecture devenait un levier pour renforcer notre santé mentale ?
Dans cet article engagé et profondément humaniste, Nadia Sahmi, architecte DPLG et psychosociologue de l’habitat, nous invite à repenser les espaces que nous habitons à l’aune de nos fragilités, de nos besoins relationnels et de notre droit au beau.
Elle explore comment intégrer la santé mentale dès la phase de programmation architecturale, en conjuguant biophilie, philocalie, pluralité et inclusion. Un appel vibrant à bâtir des lieux qui maintiennent en lien, en mouvement, et donc… en vie.
Cet article propose une réflexion puissante sur la nécessité de réintégrer la santé mentale au cœur des politiques d’aménagement et de construction. Nadia Sahmi y développe une approche architecturale fondée sur la qualité d’us-âges, l’écoute des habitants, la beauté, le lien social, la nature et l’attention aux vulnérabilités invisibles.
À l’heure des transitions démographique, sociale et écologique, elle dénonce les constructions trop normées, les espaces enfermants, et les aménagements qui ne tiennent pas compte de la pluralité des besoins. Elle appelle à une transformation profonde des pratiques : anticiper plutôt que réparer, penser les usages à travers les âges, et dessiner des environnements favorisant le vivre-ensemble dans la différence.
Parmi les thèmes clés abordés :
- Le poids du confinement domestique révélé par la crise COVID.
- La nécessité de mobilités douces et solidaires, de proximité et de partage.
- L’importance d’une architecture sensible qui soutient la résilience psychique : lumière, air, végétal, silence, couleurs, relation.
- Le rôle des professionnels de terrain (urbanistes, agents, architectes, CCAS, etc.) pour devenir des facilitateurs de liens.
- L’enjeu de co-construction des espaces avec les habitants, dans une logique de droits humains et de dignité.
En somme, cette contribution de Nadia Sahmi est un plaidoyer pour une architecture décloisonnée, inclusive et transversale, au service du bien-être global de chacun, à toutes les échelles de l’habitat : du logement au quartier.
